Avril 2016 – Sakuracha de Fukuoka, Kyūshū

Le printemps est arrivé ! Ce mois-ci nous avons sélectionné un Sakuracha (桜茶) de la préfecture de Fukuoka (福岡).

Sakuracha

Le Sakuracha (桜茶) est littéralement un thé (茶) de fleur de cerisier (桜). Ce n’est pas un thé vert au sens traditionnel du terme, mais une infusion de fleurs de cerisier salées.

Le Sakuracha s’est diffusé parmi la population d’Edo (Tokyo d’alors) à l’époque d’Edo (1603-1868). À l’époque, on l’appelait « eau chaude de cerisiers (桜湯) ». Dans les expressions japonaises, il y en a quelques unes qui ne signifient pas de bonnes choses, en employant le mot de thé. « Troubler le thé (お茶を濁す) » qui signifie « éviter un sujet » ou « faire le thé (茶々を入れる) » qui veut dire « jeter un froid ».

Comme les gens d’alors croyaient aux superstitions et cela les rendait inquiets, on ne préférait pas le boire pendant les cérémonies, telles que fiançailles ou mariage. À la place, on buvait de l’eau chaude de cerisier (appelé plus tard seulement thé de cerisier). On croyait que le Sakuracha était de bon augure pour l'apparence. Nous avons encore la même coutume dans la vie moderne et nous préparons le Sakuracha pour la cérémonie des fiançailles ou du mariage.

Le Sakuracha a un tout petit peu de parfume de cerisier délicat et doux. Il est efficace pour adoucir le mal de tête un lendemain de fête trop arrosée, pour se détendre et réduire le stress. On ne boit pas seulement le Sakuracha, mais on peut aussi le mettre dans le bain. Il est réputé efficace contre les problèmes de peau.

Sakuracha

Sakura, cerisier, fleur japonaise

La fleur de cerisier « Sakura » est -avec le chrysanthème- l’emblème du Japon. Maintenant, c’est la saison des cerisiers dans tout le Japon. Tout le monde va les admirer dans les parcs (Hanami: 花見). On fait souvent un pique-nique sous les cerisiers en fleur.

« Sakura » a, pour simplifier, deux étymologies. La première provient du nom de la déesse « Konohanasakuyahime (木花咲耶姫) », déesse du mont Fuji (富士山) qui a semé les grains floraux du sommet du mont Fuji. C’était des cerisiers et c'est pour cela que l’on a pris une partie, « sakuya », de son nom.

L’autre étymologie signifie « le siège (Kura) » du « dieu des rizières (Sa) ». Les gens croyaient que ce dieu vivait sous le cerisier au printemps, à la saison des semences et ils lui dédiaient des offrandes, comme le sake ou l’alimentation sous les cerisiers (le siège du dieu), en priant pour une bonne récolte du riz. C’est là l’origine de la tradition du Hanami.

Le producteur de ce Sakuracha est Seiyoen. Il est situé dans la préfecture de Fukuoka, et est connue pour son Yamecha.

Eau salée

Préparation du Sakuracha

Préparer une fleur de cerisier pour 70-80ml d’eau de source. Laisser la dans de l’eau tiède (50ml) pour éliminer le sel pendant 5 minutes. Mettre la fleur dessalée dans une tasse et verser de l’eau à environ 90ºC sur la fleur. Ajouter une cuillère à café d’eau tiède qui a été utilisée pour dessaler dans la tasse.

Si vous avez des questions à propos du thé japonais, n’hésitez pas à nous contacter !